LA BOUTEILLE a plutôt bonne allure. Un format alsacien, allongé. L’étiquette est sympa et le nom du vin est un jeu de mots que l’on ne comprend pas tout de suite : la Côte de Vincent. Car c’est d’un « vin… sans » alcool qu’il s’agit. Précisément 0,3 % d’alcool. Quinze fois moins que dans du cidre.
Ce vin a été testé par un pro du vin: Cyril Sagot, sommelier de 26 ans qui règne sur la cave du Lafayette Gourmet, à Paris. Il collabore également au « Guide Fleurus »*. “ Du vin sans alcool, c’est une bonne idée ”, lâche-t-il pour commencer. Une idée dans l’air du temps
On attaque par le blanc. C’est un cépage riesling. « Une robe très pâle », « On sent beaucoup d’acidité, « L’attaque est douce mais je ne retrouve pas les qualités du riesling. C’est quand même un peu du jus de raisin. »
On peut être choqué par la technique de la congélation à 30°C pour désalcooliser. Le vin, c’est vivant, ce procédé le traumatise, on le ressent dans le goût…
Après avoir goûté le rouge, qu’il trouve franchement mauvais, à peine différenciable d’un jus de raisin, il repart sur le blanc. « Par rapport au rouge, c’est plus réussi, cela pourrait faire un vin d’apéritif acceptable »)
Qu’importe donc le flacon, surtout si on n’a pas l’ivresse.
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